Sport Excellence Reconversion

Christine

A Nantes, Laura Flessel créé son école
pour redonner des voies aux sportifs

Laura Flessel, entourée de toute l’équipe pédagogique d’Amos Nantes et ses collaborateurs, Richard Hullin et Éric Alard. Elle a choisi Nantes comme l’une des villes pilote de « Sport excellence reconversion » © ouest-france L’emblématique escrimeuse a fait de la reconversion des sportifs de haut niveau son cheval de bataille. A Nantes, Laura Flessel mise sur l’accès à d’autres horizons et l’accompagnement adapté.L’énergie est toujours la même, l’œil du tigre plus que jamais flamboyant lorsqu’il s’agit de défendre son projet et les valeurs qu’il porte. Laura Flessel a été, depuis toujours, à la pointe de l’excellence : quinze fois championne de France, double championne olympique, sextuple championne du monde pour un total de vingt-quatre médailles dans des compétitions internationales. La Guadeloupéenne n’a jamais eu peur du défi, et ce peu importe la taille.  « Depuis toujours, j’ai été fascinée par la compétition. Mais la réussite, qu’elle soit sportive ou dans la reconversion professionnelle n’est pas un hasard. Nous sommes tous, sportif de haut niveau, obligés de faire avec ce double cursus,  rappelle l’ancienne ministre des Sports.  J’ai eu, cette chance, d’avoir un environnement des plus propices, toujours dans le soutien, la motivation, l’empathie et l’excellence. Toujours là pour m’aider à trouver l’équilibre et à savoir me dire de penser à demain. Malheureusement, tout le monde n’a pas cette chance d’avoir un cadre. Et très souvent, les résultats sportifs pâtissent de cette pression de l’après… » « J’ai connu trop de descentes aux enfers » Les chemins de traverse, les mauvaises orientations, la solution facile pour un sportif de s’orienter dans son sport comme une obligation… Tout cela amène frustration et potentiellement échec. Au gré de ses expériences et de ses rencontres sur cinq olympiades auprès de nombreux sportifs issus d’horizons divers, Laura Flessel a laissé germer son projet d’une structure pouvons offrir  « de véritables solutions. Et ce à n’importe quel moment. Cela peut être tout de suite après le bac, sans le bac, vers 23-24 ans, ou après 35 ans ! Lorsque l’on est sportif de haut niveau, que l’on donne tout son temps et toute sa vie à son sport, on développe des compétences réelles qui, malheureusement, ne sont pas toujours prises en considération. Il n’est pas question de faire dans le drame ou dans le pathétique, mais je peux assurer que des histoires de personnes talentueuses connaissant une descente aux enfers, j’en ai connu beaucoup trop… » Bien évidemment, il lui a fallu s’entourer de personnes partageant sa vision. Une fois de plus, c’est dans le monde du sport qu’elle a pu ajouter les pierres essentielles à la création de « Sport Excellence Reconversion (SER) ». Premier à s’ajouter à l’édifice : Richard Hullin dont les onze années chez Adidas ont généré de solides liens avec les sportifs, le plaçant au cœur leurs besoins et leurs difficultés. « On s’était déjà croisés sur les jeux olympiques de Sydney avec Laura et le contact a été repris en mai 2020 afin qu’elle m’expose son projet. J’ai senti tout de suite que l’on tenait quelque chose et, en septembre, on a lancé la machine, sourit ce dernier. Je suis un amoureux de tous les sports, professionnel comme amateur, avec évidemment cette certitude que pour obtenir des sportifs de haut niveau, ils ont besoin d’être rassurés sur leur après carrière. D’ailleurs, le CNOSF en avait fait une grande cause nationale. Sauf qu’à ces passionnés tournant à l’adrénaline, il faut pouvoir donner le droit aussi aux métiers passion, pas aux métiers par défaut, avoir une vision plus individualisée. Et force est de constater que sur le terrain, on manquait de solutions en France… » « On parle le même langage » La philosophie et les valeurs actées, il leur fallait désormais trouver le support académique permettant de mettre en forme cette école novatrice. « On voulait travailler avec les meilleurs, c’était une évidence. Quand on recherche le top toute sa vie, la vision reste la même dans tous les secteurs, sourit Laura Flessel. On a eu l’occasion de rencontrer trois grands groupes de formation, mais, immédiatement, avec ACE, cela a matché. On parle le même langage, on porte le même ADN et leurs établissements nous permettent d’ouvrir un spectre très large de formation à nos futurs élèves. » Une rencontre avec le directeur général d’ACE, Sylvestre Louis, et Jonathan Bossé, directeur du groupe AMOS, spécialisé dans le sport business, a fini de convaincre le duo. « C’est devenu une évidence et encore plus avec l’arrivée d’Eric Alard. » Directeur d’AMOS Nantes, l’ancien entraîneur de bobsleigh, champion olympique avec la Suisse à Sotchi, avait d’ailleurs déjà accueilli dans ses murs l’ancien handballeur du HBC Nantes, Olivier Nyokas, durant ces deux années de Master. « Parler le même langage que ces sportifs de haut niveau, comprendre qu’ils ne peuvent pas fonctionner comme un élève lambda est une évidence pour nous puisque nous sommes passés par là. Malgré toute leur résilience et leur adaptabilité, nous savons qu’ils ont besoin d’être accompagnés pour devenir aussi leader de leurs projets professionnels. Et pouvoir leur dire que, désormais, nous aurons les moyens de les accueillir quand ils en auront besoin, que nous nous adapterons à leur rythme est une avancée évidente. » Pour défendre les intérêts des sportifs qui s’engageront au sein de SER, Laura Flessel veut « parler aussi aujourd’hui pour ceux qui n’ont pas cette voix : le médaillé cantonné à du sport et rien d’autre, le cinquième au classement, celui qui reste aux portes des finales, les blessés, les générations sacrifiées que l’on oublie beaucoup trop souvent. 

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PANORAMA STATISTIQUE DE LA JEUNESSE,
DES SPORTS ET DE LA COHÉSION SOCIALE

Statistiques sur les Sportifs de Haut Niveau, région par région. Lien vers le site DES SPORTS ET DE LA COHÉSION SOCIALE »>PANORAMA STATISTIQUE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA COHÉSION SOCIALE Read More mars 13, 2023 Le suivi socio-professionnel et la reconversion des sportifs de haut niveau Read More février 23, 2023 « Apporter des métiers passions aux sportifs » Read More février 23, 2023 Load More

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Le suivi socio-professionnel et la reconversion des sportifs de haut niveau

Le suivi socio-professionnel et la reconversion des sportifs de haut niveau GOUVERNANCE DU SPORT Le suivi socio-professionnel et la reconversion des sportifs de haut niveau Le 6 septembre 2022, un atelier a été consacré au suivi socio-professionnel et la reconversion des sportifs de haut-niveau. Pour lire tout l’article, voici le lien. Le rapport de décembre 2020. Christine février 23, 2023 No Comments Le suivi socio-professionnel et la reconversion des sportifs de haut niveau « Apporter des métiers passions aux sportifs » It seems we can’t find what you’re looking for. PrevPrevious« Apporter des métiers passions aux sportifs »

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« Apporter des métiers passions aux sportifs »

« Apporter des métiers passions aux sportifs » par Pierrick Bastide 12 mai 2022 dans ILE-DE-FRANCE, INTERVIEW, MULTISPORTS, PARIS, UNIVERSITAIRE Laura Flessel, cofondatrice de Sport Excellence Reconversion avec Richard Hullin et Sylvestre Louis, est revenue pour SPORTMAG sur la création de cette école, sur l’accompagnement des sportifs de haut niveau avec cette structure, sur sa reconversion après la fin de sa carrière et sur les objectifs de cet établissement. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à lancer Sport Excellence Reconversion avec Richard Hullin et Sylvestre Louis ? Lorsque j’étais ministre des Sports (de mai 2017 à septembre 2018, ndlr.), on avait échangé autour de la formation,  reconversion et accompagnement avec Richard Hullin, que j’ai connu au début des années 2000 lorsque j’étais épéiste et lui directeur marketing d’Adidas, alors mon sponsor. Nous nous sommes revus il y a un an et demi sur un projet complètement différent et nous avons ressassé le passé, les jolis souvenirs et nous avons tout doucement glissé sur la reconversion des sportifs. Il m’a alors parlé de son projet et je lui ai évoqué le mien, on a fusionné et c’est devenu Sport Excellence Reconversion. C’est parti d’un constat, j’avais ma vision de la politique sportive lorsque j’étais au ministère mais aussi celle de ma période d’athlète. J’ai également mon réseau d’amis, de sportifs : que sont-ils devenus ? Avec, il est vrai, de belles reconversions mais aussi des inquiétudes et incertitudes. Je me suis dit : « Voilà, j’ai envie de faire quelque chose concrètement pour ma famille du sport avec un engagement pragmatique. » Quand on le fait, on le fait tout de suite et fort. On a réveillé notre réseau de sportifs. Nous nous sommes mis autour d’une table et nous avons regardé si cela était légitime ou non de le faire. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait encore trop de personnes dans l’incertitude avec des sportifs au RSA, des athlètes qui ne savent plus quoi faire après leur carrière. Je le dis, encore une fois, nous avons de très belles réussites. On s’est dit avec Richard Hullin et Sylvestre Louis que nous allions pousser le curseur pour améliorer le parcours, et la fin de parcours du sportif. Si on débute dans un centre de formation ou un club, la prise de conscience assez tôt est importante. Si on est plus proche de la fin, soit on est en club soit on est en équipe de France, on se positionne. On s’est interrogé : Quels sont les profils ? Quels sont les acteurs ? Comment peut-on allier formation et réorientation dans la vie professionnelle ? Durant votre mandat de ministre, vous avez promulgué la loi dite « Olympique » en 2017 pour la reconversion des sportifs. Est-ce à partir de ce constat que vous avez lancé cette école ? Oui. Quand on a cette vision de l’intérieur et lorsqu’on en ressort, on se demande ce que l’on peut faire. Je m’étais dit qu’aujourd’hui, j’avais envie de faire des choses qui m’animent, que j’affectionne, qui ont du sens et qui permettent d’offrir des résultats de manière rapide. Il fallait absolument une réponse positive. Il faut un univers et une communauté qui accompagnent les sportifs. Sport Excellence Reconversion est une école 100% destinée aux sportifs de haut niveau. Quatre thèmes ont été mis en place : Sport Management, Tourisme, Luxe et Design. Pourquoi les avoir choisis ? Ce ne sont que quatre secteurs, mais l’idée est d’apporter aux sportifs des métiers passions. On parle de métiers, de métiers passions, des emplois qui animent le sportif de haut niveau. Nous avons des sportifs qui aiment le luxe, d’autres qui aiment le design, qui dessinent, qui photographient. Nous avons également des athlètes qui ont une âme de manager. Tous ces métiers ont des formations. Nous nous sommes dit qu’il fallait déjà utiliser des métiers passions. Tous les univers que vous avez cités sont des métiers passions. Ils doivent aussi être certifiants et diplômants. Nous nous sommes adossés au groupe ACE qui offre ces univers. Derrière, nous nous sommes questionnés : Et si demain, le sportif veut travailler dans le monde de l’assurance ? Il nous faut donc un partenaire. Et de là, nous avons débuté les échanges avec Groupama, qui est désormais le partenaire de l’école et va nous aider justement en ouvrant ces secteurs autour de l’assurance. Nous nous déployons mais l’idée est de toucher le sportif, de l’accompagner et de ne pas le laisser de côté. Comment comptez-vous faire ? Nous venons en complémentarité de tout ce qui existe. Nous ne venons pas en leaders. Nous avons réfléchi à une école innovante pour aider le sportif. Nous avons évalué les différentes cibles, les différents profils. Nous avons des jeunes qui arrivent entre 14 et 18 ans dans le monde du sport pro. Nous recensons également des sportifs comme Thierry Jullier qui ont arrêté leur carrière à 40 ans. Nous possédons des profils atypiques. Si on est atypiques, on ne peut pas rentrer dans un cadre. Pour ce faire, il faut que le cadre soit souple et modulable pour pouvoir être pertinent parce qu’une fois que le sportif comprend sa vision, il ira jusqu’au bout. Nous avons travaillé dans ce sens pour que derrière, il puisse s’épanouir. Ce que nous voulons, c’est être passionné pour continuer à s’épanouir et qu’on travaille dur comme on l’a fait auparavant.   Comme vous l’avez évoqué durant la conférence de presse, une formation agile de 1 à 36 mois a été mise en place, tout comme un système de cours en présentiel et en distanciel possible pour les sportifs suivant le cursus. En quoi ce système hybride a-t-il son importance ? La pandémie nous a montré qu’on peut utiliser le distanciel mais c’est vrai qu’on aime le contact et qu’on a besoin de conscientiser, de contractualiser les choses, donc on va jouer habilement entre la période où le sportif est plus en présentiel ou en distanciel, quand il est en compétition ou lorsqu’il est blessé par exemple. Nous nous adaptons au sportif mais nous le

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Laura Flessel : « Arrêter sa carrière sportive est un deuil »

Une interview de Clémence Lesacq , Editorial Manager – Modern Work @ Welcome to the JunglePhoto de Sabrina Mariez Tous les ans, 7 000 sportifs et sportives de haut niveau raccrochent définitivement leurs tenues. Bien loin des soutiens médiatiques dont bénéficie une petite poignée, la majorité n’a que très peu de diplômes en poche, et la reconversion s’avère souvent un passage compliqué. Comment passer d’un quotidien de passion à un métier épanouissant ? Pour accompagner ces femmes et ces hommes, et parce qu’elle a elle-même vécu le “deuil” et la nécessaire acceptation de la retraite sportive, la quintuple médaillée olympique Laura Flessel a co-créé “Sport Excellence Reconversion” (Groupe ACE Education), une école qui leur est dédiée. Au programme : trois filières et un accompagnement hyper-personnalisé, pour coller au mieux aux agendas des sportifs·ves en cours de carrière ou retraités. Entretien passionné. Lire la suite de l’article.

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